Aller au travail le sourire aux lèvres, se sentir utile, avoir un sentiment de plénitude une fois la journée terminée. Voire même être pressée que la journée suivante commence. Plutôt sympa non ? Voici des sentiments qui ne me quittent que très rarement depuis que j’ai créé mon entreprise.
Peu étonnant, quand j’analyse les quatre piliers du bien-être au travail qu’Anne Elzinga décrivait dans le hors-série n°15 de Psychologie Positive à ce sujet. Bien qu’elle les développe autour du monde du salariat, ces affirmations sont d’autant plus vrai pour l’entrepreneuriat ! La richesse de contenu, la comptabilité entre le travail et le travailleur, les perspectives, et l’entente sociale. Et si c’était ça, la recette du travailleur heureux ?
1/ La multicasquette de l’entrepreneure
Comment vous dire ? Non c’est assez simple en fait : comptable, commerciale, community manager, chargée de communication, secrétaire, illustratrice, animatrice, chargée de relations clients, bref la liste est longue. La diversité des activités que j’ai à gérer au quotidien peut faire peur à certains. Pour ma part, elle me stimule. De manière intrinsèque, je m’occupe de la totalité de ce qui se passe dans ma boîte. C’est rassurant d’une certaine manière, mais ça me permet surtout de ne jamais m’ennuyer. Si ma concentration divague, après 5h à travailler sur une illustration par exemple, hop un petit coup de compta et ça repart ! Ça a l’avantage de me permettre de rester focus sur ce que je suis en train de faire.
2/ Créer son métier de toute pièce
J’aime à dire qu’en créant mon entreprise, j’ai tout d’abord pris mes compétences, mes envies et mes passions. Je les ai mises dans une boîte, j’ai mélangé et secoué, et les jeux étaient lancés. Un petit manège que je peux réitérer comme bon me semble lorsqu’une nouvelle idée s’invite dans ma tête. Cela me permet d’être très souvent en accord avec mes capacités et mes souhaits – même si je ne dirai jamais assez que sortir de sa zone de confort est primordial ! Il est important que nos actions soient en harmonie avec nos pensées. Cela permet de trouver du sens dans notre travail.
3/ Entreprendre, une machine sans fin
J’ai trouvé mon fil rouge : le patrimoine et le grand public. A moi de renouveler ma pratique pour continuer à le mettre en valeur, tout en développant de nouvelles perspectives. Quoi de plus stimulant que d’avancer de projet en projet ? Pour ma part, chaque demande d’illustration est un nouveau projet pour lequel j’aime m’impliquer. D’une certaine manière, je m’approprie la maison, le château, l’église, que l’on me demande de mettre en valeur.
Alors à chaque fois, c’est un nouveau départ pour une nouvelle aventure. Sans compter les commandes plus atypiques, celles qui sortent de l’ordinaire : pour un mariage, une crémaillère, ou encore une série d’illustrations à décliner sur des tote bags. Je lance mon premier atelier de sensibilisation lundi prochain : c’est un nouveau moyen de parler du patrimoine aux plus jeunes. Tant qu’il y aura du patrimoine, mon envie d’entreprendre pour le valoriser ne pourra s’arrêter !
4/ Gérer sa vie sociale en étant indépendant
Génial, pas de patron à gérer ! Oui, mais je vous arrête de suite, gérer des clients n’est pas non plus une mince affaire, bien au contraire ! J’ai longtemps pensé qu’il fallait accepter et dire oui à tout. Que la faim (!) justifiait les moyens. Mais grosse erreur vite rectifiée : l’entrepreneuriat, c’est aussi s’avoir s’octroyer le luxe de refuser de travailler avec quelqu’un si le « feeling » n’est pas là. Je mets un point d’honneur à travailler en transparence et avec bienveillance. Croyez-moi, on gagne en énergie et en bien-être, et ça n’a pas de prix !
Un autre point important, c’est la possibilité de sortir de son bureau. Bien que mon ordinateur ne soit pas d’une trop mauvaise compagnie, les ateliers de sensibilisation que j’organise me permettent de sortir de ma zone de confort. Ils me permettent aussi de rencontrer des jeunes (et des moins jeunes) pour confronter nos points de vue sur le patrimoine. Avoir un pied sur le terrain est primordial pour l’équilibre de mon entreprise.
Le secret ? Trouver chaussure à son pied
En résumé, le bien-être au travail serait la convergence de plusieurs facteurs. Des tâches variées, dans lesquelles on trouve du sens et qui nous font avancer vers de nouvelles perspectives tout en créant un contexte social bienveillant. Mais l’essentiel avant tout est de trouver un réel équilibre entre convictions personnelles et professionnelles, entre ses envies et ses objectifs. Tout n’est pas rose dans la vie d’entrepreneure, bien évidemment. C’est un mode de vie qui n’est sans tout pas fait pour tout le monde. J’en parlerai dans un prochain article si ça vous intéresse, le but de celui-ci étant bien sûr de mettre en avant les piliers du bien-être au travail, qui me semblaient correspondre à ma vie d’entrepreneure.