L’intérêt porté au patrimoine n’a jamais été aussi fort. Entre les journées du patrimoine, le Loto parrainé par Stéphane Berne, et les nombreuses campagnes de sensibilisation mises en place par l’Etat, les occasions d’entendre parler du patrimoine sont très nombreuses. Si vous pensiez que le patrimoine était une affaire classée, c’est le moment de tout dépoussiérer !
Préserver le patrimoine, une évidence
Pour le patrimoine n’est pas un truc de vieux ? Pour beaucoup d’entre vous, lorsque je vous ai posé la question sur mon compte Instagram, la réponse était évidente. « Car le patrimoine, c’est notre avenir », « cela nous concerne tous, vieux, jeunes, petits et grands ». Avec humour, on me glisse même dans l’oreillette qu’au vu du nombre de marches dans certaines propriétés, heureusement que c’est aussi une affaire de jeunes !!
Si vous n’en êtes pas convaincus, une bonne manière de vous faire comprendre est d’imaginer un monde où le patrimoine ne serait l’affaire que des « vieux ». Autant dire que dans une vingtaine d’années, le patrimoine serait à l’abandon. On ne peut plus clair et alarmant. Le patrimoine fait partie de notre histoire. Les « vieilles pierres » comme on pourrait les appeler sont finalement bien plus que ça. Elles font écho à des personnalités qui ont vécu dans ces lieux, et à des histoires qui se sont déroulées en ces murs. Laisser disparaître un patrimoine si riche serait oublier tout ce qui ont fait de ces lieux, des lieux de vie.
Passé – présent – futur
La notion de patrimoine inclus de manière évident une notion de temporalité. Les pierres se conservent mieux que nos vieux os. Ainsi, nos aînés nous le transmettent, et de la même manière, nous le donnerons en héritage aux générations à venir. Le patrimoine est notre héritage. Il est « nécessaire à notre ancrage dans le présent, et notre projection dans le futur ». Comme vous me le disiez de manière très juste, « s’inspirer du passé pour innover, je crois que c’est la clé ».
Concrètement, on fait quoi pour sauver le patrimoine ?
Innover. Se projeter dans quelques années, mais aussi parfois, agir dans l’urgence. Aujourd’hui, de nombreuses possibilités s’offrent à nous pour agir et sauver le patrimoine en péril. Je ne peux que vous encourager à oeuvre dans ce sens !
Mettre les mains à la pâte ! De nombreuses structures accueillent jeunes et moins jeunes durant les beaux jours d’été pour réaliser des travaux de rénovation de leurs bâtisses. Nous pouvons citer le château de Guédelon, dont le chantier a débuté en 1997, et se déroule selon les techniques et les matériaux utilisés au Moyen Âge. De nombreuses abbayes accueillent également des volontaires, comme l’Abbaye de Marcilhac-sur-Célé dans le Lot. L’association Rempart vous propose de nombreux chantiers bénévoles. Y participer est une manière engagée et très concrète d’aider à la préservation du patrimoine en péril.
A l’heure des réseaux sociaux, difficile de prétendre ne pas être tenu informé. Relayez, partagez, créez du buzz autour d’un bâtiment en danger ! On se regroupe, toutes générations confondues, et on n’a pas peur d’entreprendre. Lorsque je vous demandais comment vous pensiez pouvoir agir, certains pensaient racheter un manoir et le rénover. Super idée. Sans oublier ceux qui peuvent allier connaissances théoriques et pratiques sur le terrain, comme les architectes.
Si vous avez peur de ne pas avoir les épaules pour endosser ce genre de projet – ce n’est pas donné à tout le monde – vous pouvez faire des dons aux diverses associations qui soutiennent le patrimoine en danger ! Il y en a de nombreuses, comme Dartagnans par exemple, et les dons vous permettent bien souvent de bénéficier d’une réduction de l’impôt sur le revenu égale à 66 % du montant des dons (dans la limite de 20 % du revenu imposable).