Inspiration voyage de noces : un itinéraire en Toscane

Chers (futurs) mariés, vous vous souvenez sûrement du freebie sur les lieux de mariage d’exception. Voici aujourd’hui un autre outil qui pourra, je l’espère, vous aider : une proposition d’itinéraire pour un voyage de noces « hautement patrimonial » en Italie ! Cet itinéraire en Toscane constitue du même coup le deuxième volet de mes propositions de voyages d’été, après l’Espagne.

Personnellement, la destination de l’Italie m’a toujours fait rêver… Pour son soleil, sa dolce vita, son caractère très romantique, ses spécialités gastronomiques. Mais aussi et surtout parce que Florence, c’est le berceau de la Renaissance italienne, et donc, LA ville incontournable pour des amoureux du patrimoine ! Dans cet article, je vous propose donc un voyage dans la région de Florence, en partant de cette ville. Il est réalisable en une ou deux semaines. Peut-être ce road trip en Toscane vous inspirera-t-il pour votre propre voyage de noces… ou un voyage en amoureux à l’occasion d’un anniversaire de mariage ? Ou tout simplement pour un voyage en tête à tête avec votre amour fou, le patrimoine !

Florence

• Le Palazzo Vecchio. L’Hôtel de Ville de Florence est bien reconnaissable à sa haute tour de guet, la torre d’Arnolfo, beffroi achevé en 1310. Le bâtiment doit aussi sa notoriété à la gigantesque Salle des Cinq-Cents. En effet pour sa précédente décoration, on avait fait appel à deux géants de la Renaissance italienne : Léonard de Vinci pour la Bataille d’Anghiari, Michel-Ange pour la Bataille de Cascina. Les enfilades de salons, sans compter la salle des Cartes géographiques, sont somptueusement décorées.
• Le musée des Offices. Avec son enfilade de colonnes doriques, ce complexe en forme de U abrite l’une des collections d’art les plus précieuses du monde. La célèbre Tribune est une référence mondiale pour la muséographie. Grâce à sa forme octogonale, on a considéré cette salle comme la perfection pour exposer les plus belles statues antiques, en regard des plus belles peintures.
• La basilique Santa Maria Novella. Moi qui raffole des façades, je suis émerveillée de celle-ci ! La façade gothique originelle a été recouverte, notamment par Alberti, d’un décor de marbre polychrome vert et blanc. Ses somptueux de détails géométriques viennent rappeler le baptistère Saint-Jean. Deux grandes volutes viennent permettre l’harmonie d’ensemble, en gommant la différence de hauteur entre la nef et les bas-côtés. Bref, un chef d’oeuvre d’architecture.
• Le Palais Pitti et le jardin de Boboli. Non loin du Ponte Vecchio, le Palais Pitti était autrefois la résidence des Médicis. L’extérieur austère, de style bugnato, contraste avec la splendeur des décors intérieurs, et l’importance de la collection d’art qu’il renferme. La visite se poursuit dans les jardins de Boboli, les plus grands de Florence, avec de multiples statues de marbre, des grottes et des fontaines.

Arezzo

• La place Guido Monaco. Avis aux passionnés de musique : ne manquez pas la statue de ce moine de l’an mil. Il est l’inventeur de la notation musicale sur portée, et donna leur nom aux notes de musique.
• La cathédrale San Donato. Bel édifice du Trecento, la cathédrale éblouit par sa décoration intérieure et ses voûtes entièrement peintes, qui rappellent presque la Chapelle Sixtine. A noter aussi, les nombreux retables en terre cuite peinte de l’atelier d’Andrea della Robbia. Juste à côté, ne ratez pas le musée diocésain d’art sacré. En plus d’une belle collection d’oeuvres d’art, il est remarquable pour ses salles peintes, du plancher au plafond, de scènes bibliques et d’allégories. On ne soupçonnerait pas un tel décor grandiose dans ce musée peu fréquenté !
• La basilique San Francesco. Cet édifice franciscain du XIVe siècle est un incontournable. Son choeur décoré des fresques de Piero della Francesca raconte La leggenda della Vera Croce (la découverte de la Vraie Croix par sainte Hélène). Les couleurs sont magnifiquement conservées et cet ensemble est un chef d’oeuvre de la Renaissance italienne, par sa science de la géométrie et du clair-obscur.
• La Piazza Grande. Vous êtes fana d’héraldique, cette science de la description des armoiries ? La Piazza Grande est LE lieu à voir à Arezzo alors ! Le charme des façades de la place est encore accru par tous les blasons rutilants de couleurs qui les pavoisent. Un vrai plaisir pour les yeux !

Sienne

• La cathédrale Santa Maria Assunta. Sa silhouette surplombant la ville médiévale encaissée est bien visible, d’autant plus que le pavement extérieur de marbre blanc et noir contraste avec les couleurs ocres du reste des édifices. D’ailleurs, tout le pavement intérieur est lui aussi en marbre de couleur. La réalisation de cet immense cycle figuratif de pierre s’étend sur 6 siècles, du XIVe au XIXe. A noter aussi, la chaire réalisée par Nicola Pisano, et le retable Piccolomini réalisé par Andrea Bregno et Michel-Ange.
• La Piazza del Campo et le Palio. La forme d’amphithéâtre de la place est légèrement incurvée, si bien qu’elle est fréquemment comparée à une coquille Saint-Jacques. Elle est le lieu du célèbre Palio de Sienne, course de chevaux montés à cru, entre les différentes contrades (quartiers) de la ville. Les neuf secteurs du pavage de brique symbolisent le Conseil des Neuf, siégeant au Palazzo Publico sur lequel donne la place.
• Le Palazzo Publico. Construit entre 1288 et 1342, il s’élance vers le ciel avec sa remarquable torre del Mangia. Du haut de celle-ci, à 102 m, une superbe vue s’offre sur toute la ville. La montée par l’escalier en colimaçon peut paraître interminable, mais elle vaut le coup ! Le Cortile del Podestà, orné d’héraldique, est un très bel exemple du gothique siennois. A l’intérieur, le Palazzo Publico accueille le Museo Civico, avec les fameuses fresques murales de Simone Martini.
• L’église Santa Maria di Provenzano. Il s’agit d’une belle église de contrade, en croix latine, construite à la toute fin du XVIe siècle. La façade tripartite, dont les étages sont séparés par une corniche, est particulièrement harmonieuse. Quant à l’intérieur, il vaut le détour, particulièrement pour admirer la coupole. Ne ratez pas non plus, au niveau du tabernacle, le buste en terre cuite de la Madonna di Provenzano, daté de la 2e moitié du XVe siècle.

San Gimignano

• La Piazza della Cisterna. Remarquable par l’architecture de ses maisons médiévales du Duecento, la place doit son nom à la fontaine qui s’y trouve, sur un socle octogonal. A l’origine, se déroulaient sur cet espace triangulaire les marchés, les joutes et les tournois. La Piazza della Cisterna complète donc tout à fait la Piazza del Duomo, centre religieux et politique, à laquelle elle est reliée par un passage couvert.
• La collégiale Santa Maria Assunta. Donnant sur la Piazza del Duomo, la collégiale a une origine romane ancienne. Sa façade allie austérité et élégance en présentant simplement deux portes et trois oculi. Au revers, le décor de Taddeo di Bartolo sur le Jugement dernier, le Paradis et l’Enfer, contraste par sa préciosité avec la sobriété de l’extérieur. Les fresques de Bartolo di Fredi, qui courent sur les murs, représentent l’Ancien Testament.
• La tour Grossa. Construite en 1310, la tour Grossa est la plus haute tour de San Gimignano, avec 54m de hauteur. Or la taille des tours médiévales était à l’époque de la plus haute (c’est le cas de le dire !) importance, puisque ces constructions étaient la mesure de la rivalité de pouvoir entre les Ardinghelli et les Salvucci. A la fin du XIVe siècle, la ville comptait près de 72 tours, chacune cherchant à dépasser la hauteur de la précédente !
• La maison et la tour Campatelli. Habité par une famille de la haute bourgeoisie au XIXe siècle, la maison Campatelli a gardé sa décoration intérieure d’antan. Celle-ci lui permet de faire aujourd’hui plonger les visiteurs dans l’ambiance de la vie d’une famille toscane traditionnelle. Une muséographie moderne et digitalisé explique également l’histoire de la belle cité médiévale.

Pise

• La célèbre tour penchée. Débutée en 1173, la construction du campanile de la cathédrale de Pise a dû causer bien des cheveux blancs à ses constructeurs. Ils se sont en effet rendu compte très vite que le sol argileux de ses fondations n’était pas suffisamment dur pour supporter sans encombres ses 14 500 tonnes… Si bien que les derniers étages ont été construits en légère diagonale pour compenser son inclinaison. Et pourtant, quel chef d’oeuvre ! La tour est aujourd’hui inscrite sur la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO.
• La cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption et le dôme. Du même style roman que la tour penchée qui lui sert de campanile, la cathédrale de Pise doit sa construction à partir de 1063 à l’architecte Buscheto. L’intérieur est particulièrement riche avec ses alternances de marbre noir et blanc, et le cul-de-four de l’abside orné d’une grande mosaïque à la façon byzantine. Il s’agit du Christ en majesté de Cimabue, achevé en 1302. Remarquez aussi la chaire, un chef d’oeuvre de Pisano !
• L’église Santa Maria della Spina. L’église doit son nom à l’accueil d’une épine de la Sainte Couronne depuis 1333. Située sur la rive gauche de l’Arno, elle ressemble, avec ses multiples pignons gothiques, à un reliquaire de marbre polychrome. Un petit bijou moins connu, mais qui vaut le détour.
• Le Palais des chevaliers. Aussi appelé Palazzo della Carovana, il abrite en ses murs depuis 1847 l’École normale supérieure de Pise, fondée par l’Empereur Napoléon I^er en 1810. A l’origine, Côme Ier de Médicis souhaitait dédier le palais, érigé par Vasari, au siège des chevaliers de l’Ordre de Saint-Etienne. D’où son nom et celui de la place, une des plus belles de Pise.

Florence, Arezzo, Sienne, San Gimignano, Pise… Difficile de dire laquelle des cités de ce merveilleux itinéraire en Toscane j’ai préférée. Peut-être Sienne, parce que j’ai eu la chance de m’y rendre le jour du Palio. Les rues pavoisées aux couleurs des contrades sont si belles, si pleines de couleur ! Et vous, quel est votre souvenir inoubliable d’Italie ? Mis à part la dolce vita en général, bien sûr. Chers fiancés, j’espère que cet itinéraire toscan vous aura permis, pour votre voyage de noces, de trouver chaussure à votre pied… et pour les autres, que cela vous aura donné envie de (re)découvrir la botte. Rendez-vous bientôt pour une nouvelle destination : c’est le pied !