Ma collection d’illustrations des 10 des plus beaux monuments de Paris orne peut-être déjà vos murs. Mais ces édifices, avez-vous déjà pris le temps de les admirer de visu ? Empoignez la carte et c’est parti pour un parcours à la découverte des richesses architecturales parisiennes.
Commençons notre balade au pied de l’incontournable des incontournables : la Dame de fer.
La Tour Eiffel
Qui ne la connaît pas ? Du haut de ses 324 mètres, la célèbre Tour Eiffel est devenue le symbole de la capitale. Construite à partir de 1887 par Gustave Eiffel, elle fut inaugurée à l’occasion de l’exposition universelle de 1889. A l’origine, elle était censée être démontée quelques mois plus tard. D’autant que sa silhouette originale a suscité énormément de débats… Sa charpente métallique, faite de fer puddlé, pèse 7300 tonnes ! Et pour la repeindre, tous les sept ans, on utilise… 60 tonnes de peinture. Si le coeur vous en dit et si vous êtes parvenus à réserver un billet, montez jusqu’au 2e étage. Du haut de ces 115 mètres, vous aurez tout Paris à vos pieds, et pourrez repérer à vol d’oiseau les monuments suivants que nous allons découvrir.
Vous êtes-vous remis de cette vertigineuse ascension ? Maintenant, continuez le long des quais de Seine, vers l’Est. Vous allez passer devant le musée du Quai Branly. Traversez la Seine au niveau du Pont de l’Alma, et continuez dans la même direction sur le quai d’en face. Un kilomètre plus loin, vous découvrirez une imposante verrière : celle du Grand Palais.
Le Grand Palais
Situé en bordure des Champs-Élysées, le Grand Palais est un monument parisien des plus prestigieux, avec son architecture alliant la pierre, l’acier et le verre. Édifié pour l’exposition universelle de 1900, il dispose de trois grands espaces, à savoir la nef avec sa gigantesque coupole, les galeries nationales et le palais de la découverte. Sa construction résulte d’un concours d’architecture au cours duquel 4 lauréats n’ont jamais pu être départagés… Ils ont donc créé une synthèse de leurs projets. Prenez le temps d’admirer le Petit Palais juste en face, construit pour la même occasion. Il abrite aujourd’hui le musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, dont la visite est gratuite.
Maintenant, traversez de nouveau la Seine en direction des Invalides, par un pont emblématique et, il faut le dire, très esthétique : le pont Alexandre III.
Le pont Alexandre III
Le pont Alexandre IIl a été construit en acier moulé en 1900 par les ingénieurs Jean Résal et Amédée Alby, pour célébrer l’amitié franco-russe. Il constitue une prouesse technique puisqu’il relie les deux rives de la Seine d’une seule arche. Sa dorure est elle aussi remarquable. La restauration de 1998 lui a permis de retrouver sa couleur d’origine, grise. Et chacun des 4 pylônes, tout en dorure, symbolise la renommée des arts, des sciences, du commerce et de l’industrie.
Ils sont comme une parfaite introduction visuelle au point suivant situé dans la perspective, le dôme des Invalides, où je veux vous emmener à présent.
La Cathédrale Saint-Louis-des-Invalides
Le flamboyant dôme des Invalides accueille la chapelle royale, construite en 1706. Elle accueille le tombeau de l’empereur Napoléon, mais aussi celui de Vauban, Foch, et d’autres grandes figures de l’histoire militaire. Cette partie de l’édifice ne doit pas être confondue avec une seconde, plus ancienne, qui se trouve juste derrière. Je veux parler de la cathédrale Saint-Louis des Invalides, qui est aujourd’hui la cathédrale du diocèse aux Armées. Cette « église des soldats » est érigée par Jules-Hardouin Mansart, à la demande de Louis XIV, de 1676 à 1679. Elle arbore toujours le long de sa corniche des drapeaux pris aux ennemis comme trophées de guerre.
Prêts à un peu de marche supplémentaire pour découvrir une autre cathédrale parisienne, et pas des moindres ? Continuez vers l’Est par la rue de Varenne. Descendez le boulevard Raspail jusqu’à la station Sèvres-Babylone, puis empruntez la rue de Sèvres et la rue du Four. Arrivés au niveau de Mabillon, marchez sur le boulevard Saint-Germain jusqu’au musée de Cluny. Puis, de là, prenez à gauche sur la rue Dante, la rue du Fouarre et la rue Lagrange. Le Pont au Double passé, vous comprendrez de quelle seconde cathédrale je veux parler. Indice : c’est la plus vendue de mes illustrations de Paris…
La Cathédrale Notre-Dame de Paris
Admirez Notre-Dame, ce chef-d’oeuvre de l’architecture gothique rayonnante. Construite en 1163 sous le règne de Louis VII, la cathédrale est remarquable par l’harmonie de sa façade, parfaitement équilibrée. Imposante avec ces deux tours, Notre-Dame est aussi une dentelle de pierre. Ses colonnettes, la galerie des rois et la rose sont magnifiquement ciselés. Les architectes médiévaux ont construit la pureté de l’ensemble à partir du cercle, symbole du divin, et du carré, symbole de l’humain. Ainsi, toute l’architecture se fait théologie de l’Incarnation. Espérons que la flèche, bientôt, dominera à nouveau l’Île de la Cité !
Continuez la balade en longeant le flanc gauche de Notre-Dame par la rue du Cloître, et empruntez le Pont Saint-Louis pour découvrir l’Île Saint-Louis, la second île, plus petite, de la Seine. De là, rejoignez la rive droite par le pont Louis-Philippe. Continuez tout droit pendant 200 m, puis tournez à droite sur la rue François Miron. Prolongez votre itinéraire vers l’Est par la rue Saint-Antoine, de façon à passer devant la superbe église Saint-Paul-Saint-Louis (qui sait, peut-être l’illustrerai-je un jour aussi !). Enfin, tournez à gauche sur la rue de Birague pour découvrir la place des Vosges.
Le pavillon du Roi, place des Vosges
La place des Vosges est une place royale, c’est-à-dire une place douée d’une grande unité architecturale, édifiée en l’honneur du monarque. Retournez-vous pour admirer le pavillon par lequel vous êtes entrés. Le Pavillon du Roi sert d’entrée principale à la place, avec une large porte triomphale. Daté entre 1605 et 1608, il se distingue des autres bâtiments de la place par sa hauteur. Son style « brique et pierre », caractéristique de l’architecture des règnes d’Henri IV et Louis XIII, annonce le classicisme français.
Si vous disposez d’un peu de temps, n’hésitez pas à visiter la maison de Victor Hugo située sur la place, juste à gauche du Pavillon du roi en le regardant depuis votre emplacement.
Le point suivant ne pourra que vous plaire : il s’agit de l’Opéra. Alors en y pensant, prenez courage pour les 45 minutes de marche qui vous en séparent ! Je vous assure que la balade vous fera découvrir d’autres merveilles. Revenez sur vos pas rue Saint-Antoine, repassez devant l’église Saint-Paul-Saint-Louis, et continuez toujours tout droit rue de Rivoli. Vous passerez consécutivement devant l’Hôtel de Ville, la Tour Saint-Jacques, puis le long du Palais du Louvre. Tournez maintenant à droite au niveau de la Comédie française, et continuez sur l’avenue de l’Opéra jusqu’à arriver au pied de son point d’orgue, le Palais Garnier.
L’Opéra Garnier
Emblème parisien, l’Opéra Garnier doit son nom à son architecte, Charles Garnier, dont le projet fut retenu sur concours en 1861 alors qu’il était encore presque inconnu. L’édifice est un parfait exemple de l’architecture éclectique et du style historiciste du règne de Napoléon III. Il est inauguré de façon provisoire en 1867 pour la seule façade principale, avec ses mascarons, guirlandes et bas-reliefs. La construction de l’Opéra s’inscrit dans les travaux haussmanniens qui ont donné un nouveau visage à la capitale sous le Second Empire (d’où la rectitude de l’avenue de l’Opéra que vous venez d’emprunter !). A cause des aléas de la guerre franco-prussienne et par manque de budget, il faut cependant attendre 1875 pour l’inauguration complète de l’Opéra.
Pour continuer le parcours, prenez, à gauche du Palais Garnier, la rue Auber, puis tournez encore légèrement à gauche sur le boulevard Haussmann. Continuez sur cette artère (de nouveau, une grande percée urbaine du Second Empire), jusqu’à trouver la discrète bannière du musée Jacquemart-André sur le trottoir de droite.
Le musée Jacquemart-André
A voir absolument ! Aujourd’hui propriété de l’Institut de France, le musée Jacquemart-André dispose d’une des plus belles collections de peintures à Paris. Ce superbe hôtel particulier du Second Empire fut construit à la fin du XIXe siècle par Edouard André et sa femme Nélie Jacquemart, un couple de grands collectionneurs. Après le passage sous le porche et la billetterie, vous découvrirez la monumentale façade sur cour, avec son escalier flanqué de lions assis et ses imposants lampadaires. Et, une fois passées les portes du musée, vous pourrez admirer la décoration raffinée de l’intérieur et les superbes chefs d’oeuvre qu’il abrite, surtout issus de l’art italien. A noter, le musée organise régulièrement de superbes expositions temporaires !
Revenez sur vos pas en reprenant le boulevard Haussmann en sens inverse, puis, au niveau de la place Saint-Augustin, bifurquez légèrement à gauche vers la rue de la Pépinière. Continuez tout droit jusqu’à trouver, sur votre gauche, la gare Saint-Lazare.
La gare Saint-Lazare
La gare Saint-Lazare fait partie des premières gares de Paris. Construite entre 1842 et 1853, elle est le symbole d’une révolution industrielle naissante. De nombreux artistes comme Monet viennent représenter ce lieu en peinture afin de capturer son atmosphère. Son architecture est tout aussi incroyable avec un coeur d’acier qui permet de diffuser de la lumière naturelle sur trois niveaux. Sa façade, particulièrement harmonieuse, est tout en symétrie avec ses deux avant-corps latéraux et son horloge centrale. Êtes-vous conquis par son charme ?
Et maintenant, c’est parti pour l’ascension finale, vers le Sacré-Coeur ! Pour y accéder, à une demi-heure à pied, continuez sur la rue Saint-Lazare vers l’Est, puis, au niveau du square d’Estienne d’Orves et de l’église de la Trinité, tournez à gauche sur la rue Blanche, et légèrement à droite sur la rue Jean-Baptiste Pigalle. Continuez dans cet axe en remontant la rue Houdon, puis tournez à droite rue des Abesses. La montée commence à se faire rude, alors arrêtez-vous un peu devant l’église Saint-Jean-de-Montmartre, en brique, typique de l’Art nouveau, et le mur des « Je t’aime » si cher aux amoureux. Courage, plus que 10 minutes de marche ! Prenez maintenant la rue la Vieille, montez les escaliers de la rue Drevet. Tournez à droite sur la rue Gabrielle, puis à gauche sur la rue Chappe. Encore quelques marches et c’est bon, vous êtes arrivés sur le parvis du Sacré-Coeur.
La Basilique du Sacré Coeur de Montmartre
La Basilique du Sacré-Coeur de Montmartre domine Paris du haut de sa colline de 130 mètres d’altitude (oui, vos jambes ont dû le constater !). Sa construction est lancée après la guerre de 1870 suite à un voeu national pour consacrer un sanctuaire au Coeur Sacré de Jésus ; l’adoration perpétuelle en ses murs n’a jamais cessé depuis. L’édifice de style romano-byzantin, bien reconnaissable avec sa suite de coupoles, doit le jour à l’architecte Paul Abadie qui l’érige entre 1875 et 1914. Son porche à trois arches ajoute encore à sa majesté, tandis que les baies géminées du tambour du dôme lui confèrent de la légèreté. Et n’oubliez pas de vous retourner pour contempler la vue imprenable sur la capitale.
L’imagerie parisienne : une collection de 10 illustrations
Rassurez-vous : si vous n’avez pas le courage d’arpenter tout Paris avec un tel parcours, vous pouvez toujours commander l‘imagerie parisienne sur ma boutique, pour vivre cette balade patrimoniale depuis chez vous ! Par cette collection de 10 illustrations, j’ai voulu rendre hommage à notre Paris chéri.